Entourée de « plo », de « plou » les paroisses primitives, Peumerit affirme sa différence en conservant, fait unique dans la région, un nom d’origine latine : « pomaritum » (pommeraie).
Les Romains n’étaient pas les premiers habitants des lieux, en témoignent les mégalithes, menhirs et dolmens qui jalonnent le territoire de la commune. Certes, beaucoup d’entre eux ont disparu. Les plus spectaculaires restent ceux de Lespurit, remarquables par leur taille, impressionnants par leur lieu d’implantation, un lieu empreint de mysticisme et dont on se demande s’il n’était pas une carrière de menhirs.
De l’ancien cairn de Penquelennec, il reste un dolmen. Les Romains nous laissent quelques tronçons de voies romaines dans le même secteur de la commune.
À la recherche de nos racines nous devons ensuite nous rendre du côté de Penguilly. Là, se trouve le vestige d’une motte féodale. Ces mottes, assez rares en Bretagne, sont les traces visibles de l’installation des premiers seigneurs du Moyen Âge. Ils s’installaient sur une hauteur et faisaient surmonter cette éminence naturelle d’une colline artificielle, au sommet de laquelle ils s’installaient dans une demeure aux dimensions modestes. On estime que celle des seigneurs de Penguilly faisait environ 25 m2. Ces constructions en bois ont pratiquement disparu, il ne reste que les fondations et les traces de la basse-cour où se trouvaient les serfs, au service du seigneur, et les animaux.
Ces traces, pour peu que la visite soit commentée par un historien compétent, sont très lisibles à Peumerit. Rappelons quand même qu’elles se situent sur un terrain privé.
De ces mottes, élevées il y a environ mille ans, seule celle de Penguilly est conservée, celle de Prat Ar Stang a disparu.
L’habitat des Seigneurs va évoluer et ils vont peu à peu abandonner les mottes pour des constructions en dur. Les deux familles dominantes s’éteignent au profit des seigneuries de Penquelennec et Lesmadec, la plus importante étant celle de Penquelennec. On retrouve le blason d’Alain de Penquelennec dans la nef de la cathédrale de Quimper ainsi que dans l’église des Carmes à Pont-L’Abbé.